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Avant toute chose je vous conseille de lire ou relire :
Le principe reste le même que dans la version n°1.
1 => eau.
2 => isolant.
3 => résistance chauffante pour aquarium.
4 => billes de polystyrène pour limiter les déperditions calorifiques.
5 => bouteilles plastiques.
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La seule chose qui change est le remplacement des conteneurs flottants par des bouteilles plastiques dont je vais maintenant détailler l'usage.
Ce sont des bouteilles de 1.5 litres dont les nervures vont servir de repères une fois que mes essais auront été concluants.
Je coupe la bouteille à la cinquième rainure en partant du bas et en laissant une languette qui maintient les deux parties solidaires. Je remplis avec du sable qui servira de lest jusqu'à la première nervure. Sans lest la bouteille ne peut se maintenir verticalement dans l'eau, trop lestée elle coule.
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Ensuite je recouvre d'eau le sable pour le saturer. S'il était sec, il aurait petit à petit "pompé" l'eau du substrat d'enracinement.
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J'incline la bouteille pour éliminer l'eau en trop. Je peux l'incliner fortement : le sable reste comme collé au fond. Assez surprenant l'angle que l'on peut donner.
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Je remets la bouteille à la verticale et la remplis de substrat jusqu'en haut. Le substrat a été auparavant humidifié : ni trop, ni trop peu.
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A l'aide d'un crayon je prépare le "chemin" de la bouture.
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Bouture en place.
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Ensuite avec une "fourchette magique" je tasse le substrat autour de la bouture.
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Les deux dents internes de la "fourchette magique" ont été enlevées pour tourner tout autour de la tige de la bouture.
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Je colle ensuite l'extrémité d'un rouleau d'adhésif de 5 cm de large sur ma table de travail parce que je n'ai que deux mains.
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Puis je positionne la bouteille sous ce ruban adhésif.
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Je fais en sorte que le ruban adhésif ferme hermétiquement la bouteille.
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Un tour complet.
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Le ruban adhésif en place.
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Je marque chaque bouteille et j'enregistre le tout sur un calepin.
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Pour quelques boutures vous pouvez utiliser une glacière.
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Ou récupérer un congélateur pour une plus grande quantité de boutures.
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Le principe reste le même.
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Après quelques mois les racines arrivent en contact avec la paroi de la bouteille. Il est très facile de s'en assurer.
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J'ouvre la bouteille avec un cutter au niveau du lest.
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Les racines ont commencé à aller dans le sable.
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Les nervures de la bouteille empêchent de faire glisser le substrat. Il faut donc la couper en deux.
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La bouture de Lem's Cameo et sa motte de racines "brut de décoffrage".
J'ai délibérément choisi un hybride connu pour être difficile à bouturer pour illustrer ma démonstration.
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Pour quelques euros vous avez une unité de multiplication digne d'un professionnel : chaleur de fond et automatisme. Les travaux sont réduits au minimum et le contrôle de l'enracinement est facilité par la transparence des bouteilles. |
Il faudrait être fou pour dépenser plus.
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AMELIORATION EN DATE DU 25/10/2018
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Il existe toutes sortes de bouteilles de 1.5 litre

Elles présentent, cependant, une caractéristique commune : un rétrécissement pour faciliter la prise en main.
J'exploite le fait que ce rétrécissement se trouve à des endroits différents pour obtenir des parties qui s'emboitent parfaitement.

J'utilise deux bouteilles.
La bouteille de gauche reçoit le substrat : je ne garde que la partie cylindrique.
La bouteille de droite est découpée à l'endroit où il y a un rétrécissement.

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Je me suis fabriqué un outil simple pour couper parfaitement les bouteilles à l'endroit voulu.
C'est un morceau de tube plastique dont le diamètre est légèrement plus grand que celui des bouteilles.
Notez la fente.
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Je glisse une plaque dans cette fente. Elle me servira de butée.
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Je mets une bouteille parallèlement au tube en prenant appui sur la butée et je note sur le tube l'endroit où cesse la partie cylindrique.
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Puis je note sur le tube où commence le rétrécissement.
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Je fais une entaille à la scie à métaux sur les marques.
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Je glisse la lame d'un cutter dans la fente.
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Tout en maintenant la bouteille en contact avec la butée je la fais tourner sur elle-même jusqu'à ce qu'elle soit coupée en "deux".
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Je mets cinq cuillères de sable pour servir de lest dans la demi-bouteille cylindrique.
Si la bouteille n'est pas suffisamment lestée, elle ne se tient pas verticalement dans l'eau.
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Je sature d'eau ce sable.
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Je retire le trop plein d'eau.
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Je remplis avec le substrat préparé.
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Je coiffe la partie inférieure avec la partie supérieure. Cette dernière rentre sur quelques centimètres.
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Je teste l'ensemble dans un seau d'eau avant de le mettre dans l'aquarium.
Pas assez de lest : la bouteille se couchera.
Trop de lest : la jonction des deux bouteilles sera sous la surface de l'eau et l'ensemble coulera.
Impeccable !
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Il n'est pas nécessaire, si les deux parties sont suffisamment jointives, de mettre un ruban adhésif sur la jonction.
Je le fais quand même car il est ainsi plus facile de retirer les bouteilles en les manipulant par le haut sans risquer de les désolidariser et de voir la moitié inférieure plonger dans l'eau.
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De cette façon le travail est plus facile, la pose du ruban adhésif est également plus aisée.
Je pense que, toutes choses égales par ailleurs, les résultats d'un aquarium à boutures sont supérieurs à une unité traditionnelle car la chaleur est répartie également sur toute la hauteur immergée.
Dans une unité traditionnelle, la chaleur vient du fond et perd en intensité au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la source.
Coût : 2 chauffages + 2 pompes = ± 40 euros pour cette unite de multiplication avec chaleur régulée automatiquement.
Le chauffage et la pompe sont en double pour le cas où l'un tomberait en panne. La pompe fait circuler l'eau pour homogénéiser la température. |
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Photos et texte de Marc Colombel
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