( English version by Google )

 
Cet article a été écrit dans le but de montrer ce qu'il faut faire pour donner le maximum de chances de survie à une plante que vous venez d'acheter.

Bien sûr, le cas choisi comme exemple est exceptionnel : toute plante qui quitte le territoire américain doit avoir ses racines nues. Aucune particule de terre n'est tolérée pour obtenir le sacro-saint certificat phytosanitaire.
Vous pensez bien que le pépiniériste ne va pas prendre de gants pour nettoyer la motte de racines : time is money. Résultat, sous la violence du jet d'eau la plupart des radicelles ont été arrachées et la motte s'est considérablement réduite.

Ce qui pose un double problème => les racines ne vont pas pouvoir apporter en quantité suffisante :
1) la nourriture
2) l'eau

dont a besoin la partie aérienne du rhododendron.

La réponse en images dans cet article.
 






 
SOINS INTENSIFS







Au début de l'année 2014, j'ai commandé un rhododendron chez Greer, pépiniériste très connu aux U.S.A.
J'avais précisé que je voulais une plante boutonnée car le but de cette commande était d'obtenir un polyploïde (Very Berry) que je pourrais utiliser au printemps 2014 comme père et comme mère.





05 février 2014

J'ai reçu le colis accompagné de son certificat phytosanitaire obligatoire et que les douanes n'ont même pas regardé. Sur ce certificat il est écrit que mon rhododendron a été soumis à des "sels de potassium d'acides gras" pendant 10 minutes à la température de 50°F. Sous quelle forme ? Je n'en sais rien.


Étiquette collée sur le colis avec quelques recommandations à destination des transporteurs.




Le rhododendron sorti de son carton.




Libéré de ses liens.




La motte de racines doit être entièrement nue, sans aucune particule => obligation sanitaire.




Une si petite motte pour un si "grand" plant.




Vu du dessous.




A mes débuts dans le Rhododendron j'avais commandé des plants chez Greer.
C'est en les recevant sous cette forme que j'avais pris conscience que si je les mettais ainsi en pleine terre je les condamnais irrémédiablement d'où l'idée du conteneur bis.

Voir dossier conteneur bis

Quand les racines sont ainsi lavées on s'aperçoit indéniablement que la motte est largement sous-dimensionnée par rapport à la partie aérienne.
Il en est de même quand vous achetez un plant en conteneur en France mais il est plus difficile de s'en rendre compte car tout est "caché" par le substrat.



06 février 2014

Vingt quatre heures ont suffi pour que les racines sèchent. C'est très rapide quand il n'y a pas de substrat.
Il faut "rafraîchir" les racines en coupant celles qui sont cassées ou celles qui n'ont pas de radicelles.




Travail terminé.






Rempotage.

Surtout ne pas prendre un conteneur trop grand. Cinq cm de plus que le diamètre de la motte.
Utiliser un substrat drainant.





Les racines ne sont pas en nombre suffisant pour nourrir de façon satisfaisante toute cette végétation. Il faut donc en amputer une certaine partie.
J'ai coupé toutes les terminaisons pour ne garder que celles avec un bouton à fleurs (hybridations obligent). Cela m'a donné 8 boutures.




Les racines, traumatisées par le traitement subi, vont mettre quelque temps avant de pouvoir alimenter le feuillage en eau. Il faut donc le mettre à "l'étouffée" pour que la plante s'hydrate par ses feuilles.
Des arrosages répétés du conteneur ne feraient que "noyer" la plante avec une mort quasi certaine.

J'ai planté trois tuteurs de 1,20 dans le conteneur.




Ces tuteurs supporteront le poids assez conséquent du "volumineux" sac plastique qui va couvrir l'ensemble.




Un noeud coulant sous le bord du conteneur assure l'étanchéité.




J'ai mis ce Rhododendron Very Berry dans ma serre car de petites gelées sont possibles en ce moment (nous sommes en février).
Il sera mis à l'extérieur dès que l'alerte sera passée. Il restera à l'étouffée pendant 4 à 6 semaines.

Je pense qu'il s'installera dans son nouveau conteneur qui devra être changé au début du printemps.
S'il mourait quand même, j'aurai la "conscience tranquille" => j'aurai fait le maximum pour qu'il vive.





21 février 2014

La condensation sur le film plastique est le signe que tout va bien.








13 avril 2014

Le rhododendron Very Berry est toujours sous son plastique qui sera enlevé à la fin du mois.
Les feuilles que l'on voit par transparence ne semblent pas souffrir d'être confinées.








30 avril 2014

Vu la douceur des derniers jours j'ai retiré le grand sac plastique qui recouvrait entièrement ce rhododendron Very Berry.

Il a passé presque 3 mois sous sa protection et vous pouvez constater qu'il n'y a aucune feuille pourrie :
=> humidité 100% avec lumière = pas de problème.
=> humidité 100% sans lumière = pourriture assurée en quelques jours.










30 août 2015

Presque 18 mois se sont écoulés.





Le rhododendron Very Berry a bien profité et il est boutonné.





Je n'ai réussi que 6 boutures sur 8. Certaines sont également boutonnées.





A adapter selon votre cas personnel.



30 août 2016



Le rhododendron Very Berry est splendide.










21 octobre 2016



Il est temps de le mettre en pleine terre.
La motte de racines sortie du conteneur qu'il va falloir préparer : optimiser.





La motte de racines brossée pour défeutrer les radicelles.





Ensuite, petit secret que je vous demande de garder, j'utilise ce tuteur à bout arrondi d'un diamètre d'environ 1 cm





pour faire des trous en oblique dans la motte que je ne traverse jamais.
Ces trous serviront de conduits à l'eau de pluie si, par malheur, la motte venait à sécher.
Aux sceptiques qui douteraient de l'efficacité de ces "puits" je dirai simplement que cela ne peut pas nuire.





Le trou de plantation est d'environ 20 cm plus large que la motte de racines.





Vérification de la profondeur.
On dit qu'il faut planter un rhododendron en surface mais ce n'est vrai que si l'environnement est propice.
Plantez-le en surface dans un sol qui se déssèche rapidement en été et c'est la mort assurée.

Avec mon substrat et mon sol léger, l'expérience m'a appris que je devais planter à 10 cm plus bas que la surface en recouvrant d'environ 5 cm de terre.





Voilà qui est fait.





Very Berry est ENFIN en place. Plus de deux ans après sa réception.







 
Une photo vers la fin 2018 terminera définitivement ce "reportage".
 







Photos et texte Marc Colombel